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CSM13
13 juin 2017

Sortie de Prestige Pentecôte 2017 «La Diane du Cantal» (3 au 5 Juin 2017)

Prés en bulle :

Dans les collines sonnent les cloches
Des vaches acajou encornées.
Du haut du clocher résonne l’airain
Ponctuation des heures égrenées.
En fond de vallée le murmure lointain
De l’Aspre courant sur son lit de roche
Couvre le silence d’un voile léger.

Sur les ruines antiques du château,
Une vierge veille sur le village
Berceau des fiers Fontanges
Qui donnèrent à la France des hérauts.
Jamais de tristesse aux façades
Des maisons noires portant leur adage,
Le village les offre en cadeau.

Une bulle de quiétude au milieu des prés


Les cieux se font anges

Premier arrivé sur les lieux vendredi soir, la portion de route entre Salers et Fontanges a de quoi me surprendre et je ne serais pas le seul…
Bon, peut être nous ne gravirons pas cette côte. Réflexion juste pour me rassurer. Aussi près de l’hébergement, il serait surprenant de ne pas profiter de l’aubaine…Il y en a une autre face au gîte, nous nous en passerons. Elle fait 17%. Mais je sais qu’elle aiguise quelques convoitises. Patrick LC et Etienne la monteront, relevant le défi.
Décor planté ! Nous sommes dans un pays de montagnes, les plis du terrain, les volcans émoussés, les gorges, les plateaux, les vallées sont pléthoriques, le paysage trompeur. Sous la douceur de ce paysage se cachent quelques redoutables cols, de fameuses côtes aussi.
Nous sommes une poignée à penser faire une petite sortie samedi. La météo s’acharne contre nous. Toute la journée nous attendons l’accalmie, l’éclaircie. Elle ne viendra pas. De la pluie, un rideau qui zèbre la vallée, clapotis brisant le silence. Journée de repos quoi !
Samedi soir tout le monde se retrouve à l’Auberge de l’Aspre, du nom de la rivière serpentant en contre-bas. Il y a là les fidèles que nous ne voyons qu’une fois l’an, Alain K et Jacques M. Jean-Pierre O est attendu le lendemain matin. Jacques M pousse la chansonnette, mais « La mariée » est censurée… Dommage je ne la connaissais pas. Les plus jeunes tintent le repas d’un air de banquet de mariage.
Dimanche matin 8h30 tout le monde en tenue pour une journaliste de « La Montagne ». Jean-Pierre O et un ami arborent fièrement le maillot du Carladez. Photo de groupe, un article sortira dans la presse le lundi matin. De quoi attraper la grosse tête, mais nous restons modeste.
Sur des routes séchées par un rayon de soleil, nous partons à l’assaut des cols, pas et autres côtes du coin. Les cieux sont étanchés…Une balade de 115 km avec 2400 m de dénivelé. Si nous supportons bien le coupe-vent au départ, dès le col Saint-Georges nous sommes au sauna. Après 12 kilomètres d’ascension, arrêt au Col de Legal à plus de 1200 m. Sortie de sauna, un air frais nous accueille. L’attente nous glace pendant le regroupement. Après la forêt nous empruntons une route de crête. Nous découvrons les vallées, des paysages superbes. Passage par le col de Bruel. Dans une descente en pente douce nous sommes stoppés par un troupeau de Salers. Pas la peine d’essayer de forcer le passage. Fort civiquement nous rebroussons chemin sur une trentaine de mètre ; par chance l’entrée de l’estive est toute proche.
Témoin du passage du troupeau, quelques bouses trainent sur la route…au passage, je soulève quelques milliers de mouches au festin. Ça cingle, ça crépite sur le casque. Alain A me suivant, en profite encore plus largement, il fait mouche…en rouspétant, ce qui se comprend. Puis nous sommes dans la vallée de la Jordanne.
Regroupement à Mandailles. Nouveau refroidissement. Nous essayons bien de partir avant que tout le monde soit là, mais Patrice L demeure inflexible ! Nous attendons et nous repartons tous ensemble. Pour tout dire nous sommes au pied du Pas de Peyrol. 13 km d’ascension pour atteindre 1589 m. Nous avons de la lecture sur la route, le dernier tour de France y a laissé des traces.
Christophe M et Patrick LC, font joujou devant. Je les ai en ligne de mire mais dans les deux derniers kilomètres sur une pente plus clémente ils accélèrent, tandis que je temporise. Alain A et Etienne Z sont de la fête devant aussi. Gil G n’est pas loin… Jacques M nous encourage dans la voiture.
Nouveau refroidissement au pied du Puy Mary. Patrice L devient plus clément, il nous donne le nom de l’auberge du midi, nous prodigue des conseils de prudence pour la descente. Le premier kilomètre de descente nous impressionne. Nous sommes à la foire du trône sur le grand huit. Le virage en épingle à cheveux est bien négocié malgré la pente. Le regroupement s’effectue finalement à la terrasse de l’auberge « Chez Louis » à Le Falgoux autour de la bière artisanale du pays. Le Falgoux, 130 habitants mais plusieurs restaurants de bonne relation qualité/prix. Séparation peu après Le Falgoux pour ceux désirant couper.
Comme digestif nous montons sur Moussages par le col d’Aulac. Belle côte de 4,5 kilomètres avec un dénivelé moyen de plus 7%. Le paysage est toujours aussi fantastique. Puis c’est le gag…après une bifurcation, la route est annoncée coupée à quelques kilomètres de là. Allez ! On y va quand même. Nous ne nous démontons pas et passons entre le parapet d’un pont et une pelleteuse sur une route défoncée sans une once de goudron.
Après un regroupement partiel nous abordons la côte de Pépanie, 5km 6%. Un régal à travers la forêt. Regroupement ! Nous finissons par le parcours de l’amitié. Une belle route, avec faux plats à l’envie, qui rejoint Salers. Comme dirait ma concierge, Salers de rien mais ça fait mal aux pattes.
Puis nous rejoignons Fontanges par cette fameuse côte de La Pierre. C’est une bascule au début…puis des virages serrés au travers de la forêt. Nous débouchons sur la vallée de l’Aspre avant de déboucher une bonne bouteille le soir. A noter la première crevaison de Jean-Christophe D.

Lundi : Du rififi à Salers. : 55 km pour 1100 m de dénivelé
Eh bien oui ! Finalement nous la grimpons cette côte de « la pierre ». A froid en plus. Plus de peur que de mal finalement, même si le haut nous offre une belle rampe. Sur le parking, un règlement de compte familial intervient, avec jet de bidon à la clef. Fifi et Loulou (noms d’emprunts pour garder l’anonymat) s’accusent l’un- l’autre de porter un bidon qui n’est pas le sien. Le dit-bidon finira dans la poche du maillot d’Etienne en fin de parcours…je n’ai pas tout compris !
Après cette diversion burlesque, nous attendons les belles côtes mais nous descendons, nous descendons avec du gros braquet sur des routes qui rendent bien. Et toujours les mêmes devant.
Nous ne tardons pas à monter, monter par des côtes et des faux plats très prononcés. Nous passons par les gorges de la Maronne. A noter la deuxième crevaison de Jean-Christophe D. Nous avons eu aussi la chance d’avoir une démonstration de la ligne de cuissards d’Alain K. Inventeur du cuissard super K, un combiné cuissard court cuissard long assez bluffant. Tout le monde a bien roulé, n’oublions pas nos féminines…Les gros bras s’en sont donné à cœur joie, les plus modestes ont profité du paysage…
Patrice B nous a filmés avec une caméra sur support « do it yourself » remarquablement inventif. Regroupement en civil, cette fois-ci chez Diane et Patrice, pour un buffet dinatoire avant de prendre la route de retour.
Super organisation, super accueil, super resto, super gîtes, super paysage, super parcours, super temps (pas pour samedi) super convivialité…j’arrête là. Quand on se souviendra de la Diane du Cantal, on dira : Salers ? La vache ! C’était bien. . Le Narrateur : Didier A.

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