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CSM13
23 mai 2016

En Avant Permière de la sortie de Prestige (14/05/16)

3 participants : Jean Francois N., Didier R., Étienne Z.
Distance : 116 km et 2 380 m de dénivelé.
Météo : soleil puis brouillard puis soleil ............


Pour le WE de Pentecôte, rendez-vous est donné à Buis les Baronnies. Quelques chanceux dont je fais partie, sont sur place dès le vendredi soir avec la ferme intention de grimper le Ventoux en avant première de la sortie de prestige.
Le dîner est l’occasion d’échanger sur le programme de cette journée supplémentaire. Comme chacun le sait, « c’est au pied du mur qu’on voit le maçon ». L’enthousiasme initial, né dans la grisaille parisienne, ne tarde pas à s’étioler : Est-ce raisonnable avant la sortie de dimanche ? Le vent n’est-il pas un peu fort ? Ne va-t-il pas faire trop froid ? Peut-on raccourcir le circuit ? N’existe-t-il pas d’autres options ?
Finalement Didier A., Dider R., Alain K., Etienne Z., et moi-même optons pour un départ de Buis à 9h. Il s’agit de rejoindre Malaucène d’où nous gravirons le Ventoux. Le retour se fera par Sault et la vallée du Toulourenc, soit un circuit de 115 km. En fonction de la situation et de l’état de chacun, il reste la possibilité de revenir par le même chemin ou en crochet par Bédouin.
De leur côté, François et Gil ne tergiversent pas. Ils ont choisi de se rapprocher en voiture puis de s’offrir une grimpée en AR depuis Malaucène.
Patrice L. est en petite forme suite à une mauvaise grippe. Il accompagnera Diane sur un circuit dans l’arrière-pays.
Le lendemain matin je retrouve Didier R et Étienne Z à l’heure convenue au point de rendez-vous. Didier A. et Alain K. manquent à l’appel. Nous patientons un peu. Je finis par téléphoner à Alain K. qui m’annonce que, tout bien réfléchi, lui et Didier R. ont pris une option différente et qu’il n’est pas nécessaire de les attendre plus longtemps. Nous pouvons y aller !
Nous partons donc à trois sur l’itinéraire qui nous conduit au pied du géant. À Malaucène, nous faisons une courte pause pour ôter manchettes et coupe-vent ; l’ascension est longue et la rudesse de la montée devrait rapidement nous réchauffer.
Sur les premiers kilomètres, la route au revêtement impeccable, s’élève en sous-bois sur des pentes régulières de 7/8%.
À la sortie de la forêt, l’horizon se dégage et offre une vue superbe sur la plaine en contrebas. C’est aussi une portion très difficile de plusieurs kilomètres avec des rampes à 10/11% et même quelques passages à 12 et 13 %.
Les cyclistes de tous âges et de toute nationalité sont nombreux à tenter l’ascension. Chacun est concentré sur son effort et profite au mieux du vent favorable qui nous accompagne. J’aperçois Étienne devant moi. Je me rapproche puis le double. Il est à la peine et la longueur de l’escalade le décourage. Didier est à quelques encablures derrière.
Nous sommes maintenant aux deux tiers du parcours. Une très longue ligne droite à fort pourcentage mène à la station du Mont Serein. Avec l’altitude la température s’est sérieusement rafraîchie. Je m’arrête pour enfiler les manchettes. Étienne prend à nouveau le commandement. Je le vois s’éloigner doucement devant moi.
Dans la traversée de la station, une courte portion permet de souffler un peu, mais la pente se redresse à nouveau après quelques centaines de mètres.
Vers 1600 m d’altitude, nous pénétrons dans le nuage qui s’accroche au sommet. Le vent tournoyant est glacial. C’est dans ces conditions hivernales que Didier, tel Zorro, surgit hors de la brume. Il me passe et poursuit son effort avec Étienne en point de mire. Nous gravissons les derniers kilomètres dans une vraie purée de pois.
La masse imposante de l’observatoire émerge soudainement du brouillard. Encore une épingle à droite, puis l’embranchement du parking qu’il faut dépasser ; il reste 50 mètres pour en finir ! J’aperçois Didier qui, frigorifié, s’est mis a l’abri dans l’encoignure d’un garage. Étienne nous y rejoint.
Nous prenons juste le temps de passer le coupe-vent et d’enfiler des gants. Une dernière photo et c’est la descente sur Sault.
Le Mistral souffle en rafales et menace de nous mettre à terre. Je descends à petite vitesse par crainte d’être déséquilibré. A l’image de certains, j’ai déclenché une pédale et fais balancier avec la jambe libérée. Après 2 km, une fois sortis du nuage sommital, le soleil est de nouveau de la partie.
Passé le Chalet-Reynard, c’est une longue désescalade contre le vent qui nous conduit jusqu’à Sault. C’est là que nous avons prévu de déjeuner pour récupérer les calories perdues dans le froid et l’effort. Après à quelques hésitations nous optons pour une terrasse couverte que l’on gagne par une petite ruelle.
Oh surprise ! Nous y retrouvons Alain A. tranquillement attablé en compagnie de Lydie et Joëlle.
Il est temps maintenant de prendre le chemin du retour qui emprunte les gorges du Toulourenc. Le profil globalement descendant nous incite à enchaîner quelques relais appuyés sur une trentaine de km avant de rejoindre Saint-Léger du Ventoux.
Une dernière ascension qui fait mal aux jambes, une courte descente, et nous voilà de retour sur la route empruntée le matin. Buis-les-Baronnies n’est plus qu’à une douzaine de km…
Pour achever cette belle journée, et avant de regagner l’hôtel, Didier nous offre une bière que nous dégustons sur une terrasse ensoleillée du centre-ville. Le narrateur : Jean François N.

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