Tour de Corse du 3 au 13 septembre 2015

TOUR DE CORSE
du 3 au 13 septembre 2015
997 km ; 15 707 mètres de dénivellé.

La Ligue FFCT de Corse propose un tour de l’île en 10 jours. Les trois séjours proposés sont généralement complets avant même leur parution au catalogue de la FFCT. Inscrit sur liste d’attente, j’ai la chance de bénéficier d’un désistement fin juin. Je n’hésite pas et confirme mon inscription pour le séjour du 3 au 13 septembre. Le RDV est fixé à Toulon à 18 h sur le quai d’embarquement. Nous sommes une quarantaine de personnes, dont 32 cyclistes. Bernard, responsable du séjour, nous accueille, nous donne les consignes pour la traversée et nous en précise les conditions.

L’ORGANISATION :
Arrivés à Ajaccio à 7 h, nous retrouvons Gérard Colombani, initiateur de ce circuit, qui assure toute la logistique du séjour. Tous les jours, l’itinéraire est fléché. Impossible de se perdre. Chaque soir un briefing précise les points clefs de l’étape à venir (passages dangereux, changements de direction, options possibles…). Le départ est fixé à 8 heures, mais nombreux sont ceux qui sont sur la route dès 7 h 45. Chacun roule comme il l’entend. Les groupes se composent en fonction de la forme du moment, des pauses café, ou des arrêts photo. Le repas de midi ne débute qu’avec la venue de la voiture-balai. Il n’est donc pas nécessaire de se dépêcher tant que l’on sait qu’il y a quelques cyclos derrière soi. Au point repas, nous avons à disposition de l’eau fraîche et de la citronnade. Avec le dernier arrivé, Gérard installe les plats qu’il a préparés le matin (salades composées, poulet, jambon, fromage, fruits, quatre-quart, café, etc.). Nous aurons même droit à deux barbecues au cours du séjour. La nourriture est adaptée à la pratique cycliste et en quantité largement suffisante. Comble du confort, nous disposons de deux chapiteaux pour nous abriter du soleil ou de la pluie. De petits tabourets en plastique sont à disposition pour pouvoir nous installer commodément. L’essentiel des km est avalé dans la matinée. La fin du parcours nécessite rarement plus de 2/3h de vélo pour rejoindre l’hôtel. Cela permet de disposer d’un temps suffisant pour une visite des lieux. Les hébergements sont choisis avec soin et sauf dans la région du centre où les hébergements sont rares, nous bénéficions d’un excellent confort.

LE CIRCUIT :

1) Ajaccio / Grosseto / Propriano 96 km, 13 337 d+ Au départ d’Ajaccio, nous traversons d’abord quelques plaines agricoles auxquelles succède rapidement le maquis méditerranéen. Après un crochet par l’intérieur, nous retrouvons la route côtière pour gagner Propriano et notre hôtel qui surplombe le port. La terrasse offre une vue magnifique sur le golfe et la plage en contrebas.
2) Propriano / Bonifacio / Porto Vecchio 107km ; 1366 d+ Le lendemain, nous continuons notre descente vers la pointe sud de l’île. Nous traversons de grandes étendues sauvages où s’entremêlent blocs de granit et végétation rase. Une promenade en bateau depuis Bonifacio nous emmène jusqu'à l’île Cavallo (île des millionnaires) puis nous offre un point de vue saisissant sur la ville de Bonifacio, perchée sur les falaises blanches. Une portion désagréable, de nationale nous dépose à Porto Vecchio, terme de l’étape.
3) Porto Vecchio / Bavella / Zicavo 102 km, 2 227 d+ À partir d’aujourd’hui, nous remontons vers le Nord par l’intérieur du pays. La traversée de la forêt d’Ospedale avec ses pins majestueux et sa retenue d’où émergent de nombreuses souches est un régal. Nous sommes sur la partie la plus haute du circuit et la température s’est fortement rafraîchie. À Zonza, un petit crochet en aller-retour nous permet d’admirer les aiguilles de Bavella avant de reprendre le chemin jusqu'à Zicavo. Nous dînerons d’un très copieux repas composé de spécialités corses.
4) Zicavo / Corte 97 km, 1 401 d+ De Zicavo, l’itinéraire continue plein nord à travers le parc régional de Corse. La route nous offre des points de vue grandioses sur les sommets et de larges vallées couvertes de forêts. Quelques petits villages serrés autour de leur clocher se détachent au loin. Il est difficile d’imaginer que la mer est à moins de 50 kilomètres. Par contraste avec cette journée au coeur de la montagne corse, l’arrivée à Corte nous plonge dans la foule et la circulation.
5) Corte / Piedicroce (+boucle par Alle d’Alesani) 103 km, 2 068 d+ La 5e journée débute par un véritable tunnel de verdure. Nous traversons la Corse de l’intérieur bien peu fréquentée par les touristes. Il n’est pas rare de croiser quelques cochons en vadrouille, à la recherche de nourriture. La halte est prévue à Pedicroce après une boucle au cœur de la Castagniccia et sa forêt dense et humide. Le dîner est animé par deux musiciens qui égayent la soirée de chants corses.
6) Piedicroce / Saint Florent 107 km, 1 502 d+ En quittant Pedicroce, nous laissons derrière nous les montagnes, les châtaigneraies, et tous ces petits villages accrochés aux flancs des montagnes. Des champs d’oliviers, quelques vignes et un habitat dispersé signent l’arrivée en plaine. La côte n’est plus très loin. À nouveau le contraste est saisissant entre les paysages vierges de la matinée et le trop-plein de la station balnéaire de Saint Florent où nous faisons halte.
7) Saint Florent / Cap Corse / Saint Florent 123 km, 2 016 d+ Cette 7e étape propose un circuit en boucle autour du cap corse. Quelques participants décident d’une journée de repos à la plage. On évite la traversée de Bastia par un itinéraire en corniche qui nous permet d’admirer la ville et ses alentours. Nous empruntons ensuite l’austère côte est, pour gravir le col de sainte Lucie au nord, et basculer sur la côte Ouest afin de rejoindre saint Florent en longeant le bord de mer. Le tracé offre de magnifiques points de vue sur les criques désertiques qui jalonnent le parcours.
8) Saint Florent / Ville di Paraso / Algajola 88 km, 1 240 d+ Aujourd’hui, le désert des Agriates et la traversée de la Balagne sont au programme. Nous roulons dans un environnement chaotique de roche et de végétation avec la méditerranée pour horizon. Je fais un crochet par le village de Sant Antonino, perché sur le haut d’une colline. De ce promontoire la vue est superbe. Algajola et sa très belle plage marquent le terme de cette journée. Nous dînons en terrasse, face à la mer, et quasiment les pieds dans l’eau. La beauté et la diversité des paysages traversés compensent la fatigue accumulée depuis 8 jours ?
9) Algojola / Porto 83 km, 1 205 d+ L’avant-dernière étape doit nous mener jusqu’à Porto. La première partie de l’itinéraire traverse un relief adouci et verdoyant avec la montagne en arrière plan. Après le col de Croce, on rejoint Porto par une route en balcon d’où l’on peut admirer les falaises rouges de la réserve de Scandolla. En fin d’après-midi, une promenade en bateau nous permettra de visiter ce site exceptionnel.
10) Porto / Ajaccio 88 km, 1 346 d+ Pour cette dernière journée, le parcours serpente en corniche à travers l’univers minéral et déchiqueté des calanques de Piana. L’enchantement continue. Les falaises jaune orangé plongent 200 m plus bas dans une mer d’un bleu profond. Passé Cargese, on retrouve les stations balnéaires qui bordent la côte et les grandes étendues de sable que l’on imagine bondées en juillet et août. Un dernier col à franchir et c’est la plongée sur Ajaccio et sa circulation pour rallier le port, terme du voyage.
Après une toilette succincte et les vélos mis à l’abri, chacun part faire le plein de souvenirs et de spécialités régionales. Un dernier repas en commun, puis c’est l’embarquement pour Toulon que nous aborderons le lendemain matin… Le Narrateur : Jean Francois N.