L'Ardéchoise (13 au 15/06/13)

4 participants : Patrice B., Alain Ka., Jean-François N., Didier R.
Distance : 500 km et 7 000 mètres de dénivelé.
Météo : satisfaisant dans l'ensemle.

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Des problèmes dès le premier jour, avec Jean-François N, qui suite à un refus de priorité d’une voiture est touché par la voiture, qui plie en 8 sa roue avant. Il s’en sort en rachetant une roue et sauve sa randonnée.
Autre inconvénient pour Patrice B. dont le dérailleur file dans les rayons et est contraint à une réparation d’urgence. Cette fois encore, il sauve la mise avec une réparation qui lui permet de faire toute sa randonnée.
A signaler, un GROS orage dans le dernier col. Satisfaction néanmoins des 5 participants à l’arrivée.

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Jeudi 13 Juin :
Nous convenons de rejoindre l'Ardèche à 2 véhicules. Nous nous retrouvons donc à quelques km de St Felicien pour aller retirer nos dossards.
Après un petit tour au village expo. Nous rejoignons Christian et son épouse qui nous hébergent gentiment depuis quelques années.
Christian, fidèle a ses habitudes, nous accueille comme des princes. Après avoir posé nos affaires, nous nous retrouvons pour un apéritif offert par nos hôtes (agrémenté d’un vin de noix cuvée Renard), puis nous passons à table.
Christian est également féru d'histoire ardéchoise. Il évoque avec nous quelques faits historiques et architecturaux d’une région qu’il connait intimement.
Après une bonne nuit, nous rejoignons le point de départ. Le dépôt des sacs est rapide grâce a une organisation sans faille.
Le beau temps nous accompagne. Il fait déjà chaud. Nous attaquons par une petite route qui nous amène très vite au pied d'une rude montée. Les muscles ne sont pas encore chauds, mais l'ambiance de l'Ardéchoise déjà bien présente nous stimule. Très vite nous traversons les premiers villages en fête.
Les enfants des écoles sont sur le bord de la route, les maisons sont décorées de jaune et de violet, les buffets de spécialités régionales sont copieux.
Dider a décidé d’honorer tous les contrôles. Premier arrêt après 8 km. Nouvelle pause a Colons-le-Jeune puis a Ghiloc-sur-Ormeze, puis Vernoux-en-Vivarais. Sur les conseils de François, et compte tenu de l'éloignement de notre premier hébergement, nous avons décidé de couper le circuit en rejoignant les Ollieres depuis Chalencon par la vallée de l'Erryeux. Les arrêts buffet de Didier reprennent : Chalencon, Les Oliere-sur-Eryeux, Privas, Fressenet, Ceautre…
Nous réussissons tout de même à le dissuader de s’arrêter à Alba la Romaine pour rejoindre enfin notre gite à Gras. Au final les 7h 34 de vélo nous aurons pris un peu plus de 11h !
Le gite est confortable les hôtes très accueillants et la nourriture abondante et de qualité.

Vendredi 14 Juin :
Après un copieux petit déjeuner, et suite a un incident technique, JF rejoint directement Chandolas pour changer de roue arrière. Il est convenu de se retrouver sur le parcours qui, a cet endroit, fait une longue boucle autour de Vallon Pont d'Arc.
L'étape étant plus courte que la veille, Didier et Patrice ont convaincu Alain de faire "tout le parcours, rien que le parcours". (On verra que cette maxime ne résistera pas aux raccourcis possibles du troisième jour).
La jonction avec JF se fait à Laurac en Vivarais. Déjeuner en terrasse pour Patrice, Didier et Alain. JF quant a lui, s’est copieusement restauré au contrôle de Joyeuse en attendant l’arrivés de ses compagnons Alain profite de cette longue pause pour traiter quelques affaires au téléphone puis s'assoupit au moment du café.
C’est la fin de la pause, il nous faut reprendre la route. Le col de la Femme morte est la grosse difficulté de l'après-midi. La pente n'est pas très importante (3% en moyenne) mais les 35 km de montée sont épuisants, d'autant que la chaleur est au rendez-vous. Après une descente de 10km suivie d'une remontée à peu près équivalente, il ne reste que 20km de faux plat descendant avec un vent favorable. JF et Didier en profitent pour une petite partie de manivelle. Didier très en forme, ne peut s'empêcher de sprinter sur les 500 derniers mètres. JF, prudent ne s'accroche pas en prévision du 3e jour.
Alain qui retrouve progressivement des jambes arrive avec Patrice quelques minutes plus tard.
L'hébergement n'a pas la qualité du gite de la veille, mais la fatigue aidant nous nous contenterons de ce qui nous est proposé.
À l’hôtel, nous croisons un cyclo qui a décidé de faire l'Ardéchoise "non-stop" il se restaure avant de rejoindre le prochain point contrôle en roulant de nuit. Celui-ci n'ouvrant qu'à 6h30 du matin, il a prévu de faire un tour à proximité si le contrôle était encore fermé.

Samedi 15 Juin :
Le départ se fait doucement. Ce matin, nulle discussion sur la nature du trajet. Nous décidons de court-circuiter le col du Pendu et de rejoindre directement le mont Gerbier-de-Jonc. Les cyclos sont de plus en plus nombreux. Les contrôles perdent peu à peu de leur convivialité avec l'arrivée massive des participants éparpillés sur les différents circuits.
Au mont Gerbier-de-Jonc, nous laissons passer la cyclosportive. Alain profite du stand mavic pour faire régler son dérailleur. Didier, émoussé par son sprint de la veille peine retrouver toutes ses forces.
Il fait frais, le parcours est superbe, et la descente toujours aussi belle et agréable…
De nombreuses animations sont prévues aux différents points de passage. Nous traversons un village gaulois, nous croisons Blanche-Neige et ses 7 nains, nous reprenons des forces en dégustant une soupe d’oreilles de cochon…
Nous rejoignons maintenant la route privatisée. Les points de ravitaillement sont pris d'assaut . La convivialité des jours précédents s’efface devant le nombre impressionnant des cyclistes qui se pressent pour attraper fruits secs, orange, fromage ou saucisson.
Alain qui a prévu de rentrer le soir même sur Paris a retrouvé ses jambes et file sur cette fin de parcours. Patrice choisit à juste raison de shunter le dernier ravitaillement et poursuit son effort.
Didier, émoussé par son sprint de la veille, préfère concourir pour le challenge des ravitaillements et s'arrête à nouveau à tous les contrôles.
Le col de claviere, dernière difficulté avant la longue descente sur Saint Félicien, nous semble long après ces trois journées de vélo. Au col de la Louviere le ciel se couvre. Des gouttes commencent à tomber bientôt transformées en un véritable déluge. Quelques cyclistes s'abritent tant bien que mal sur le bord de la route espérant une accalmie qui ne viendra pas, d'autres envahissent les derniers points de ravitaillement d'autres enfin enfilent vainement leur protection de pluie.
Mouillés pour mouillés, nous décidons avec Patrice de poursuivre jusqu'à l’arrivée. Nous sommes totalement trempés et transis de froid en rentrant dans Saint Felicien. Après avoir laissé les vélos à la consigne, nous rejoignons l'espace de restauration et profitons d'une belle éclaircie pour nous réchauffer et sécher un peu.
Après avoir récupéré nos sacs, un nouvel orage nous incite à nous réfugier dans un café en attendant de meilleures conditions. Nous profitons d'une accalmie pour rejoindre la maison de Christian. Curieusement, celui-ci nous dira qu'il n'est tombé que quelques gouttes chez lui.
Notre dernière soirée ressemble à la première, repas copieux et accueil très chaleureux. Alain, lui est déjà sur la route de Paris.
Retour le dimanche pour Didier, Patrice et JF. Invitation de Didier à partager un repas familial fort sympathique à l’ombre de son cerisier.
Patrice et JF rentrent sur Paris lesté chacun d’un excellent Vin de noix «cuvée Renard».

Pour conclure :
Parcours de toute beauté,
3 étapes équilibrées grâce aux raccourcis (3x 170km)
Prise de poids de l'ordre de 1kg en plus pour chacun !
Un grand merci à Christian et à sa femme qui ont largement contribué à la réussite de ce superbe et trop bref séjour.
Une suggestion pour l'année prochaine : "la Méridionale" en 4 jours.

Le Narrateur : Jean-François N.