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CSM13
23 juin 2008

BORDEAUX-PARIS 2008

N'ayant pas la même préparation "montagnarde" que nos 9 petits chamois bleus, j'ai préféré faire du plat, même si ça m'a pris plus de temps.
Je me suis donc lancé, vendredi dernier à 6h05, dans la grande aventure du Bordeaux-Paris (version cyclotouriste, avec un maximum de 59 heures, là où certains participants "cyclo" n'ont passé que 17 heures). Après une centaine de kilomètres de "effectivement plat" et très roulant au nord de Bordeaux, avec un magnifique lever de soleil sur une petite brume matinale, le parcours bifurquait ensuite vers de la petite route plus rugueuse avec un relief valonné dans lequel sont restés scotchés bon nombre de vélos couchés. C'est ainsi que nous sommes passés au point culminant de la Charente, à quelques rares centaines de mètres d'altitude. Heureusement, le temps était couvert, donc pas trop chaud pour ce premier jour. Premier arrêt, bien attendu, à L'isle-Jourdain (km 224), avec les muscles et le moral encore intacts, état qu'on ne peut pas généraliser à celui de mes fesses. (A ce propos, un tuyau : pour les longues distances, le sac à dos est à PROSCRIRE).
Après une bonne bière, une pizza et une bonne nuit, départ à 6h00 pour la seconde étape, envisagée à 255 km avec un arrêt à Chateauneuf sur Loire. Encore environ 60 km pour sortir du champs de bosses, puis on attaque la Brenne, plus plate, et enfin le début de la Sologne : un régal. Deux problèmes néanmoins : le soleil avait fait son apparition et le parcours avait été rallongé de 15 km pour des déviations liées aux fêtes de la musique : psychologiquement insupportable, surtout lorsqu'on a l'impression d'avoir des fesses de babouin. Paradoxalement, ces douleurs postérieures devaient masquer les douleurs musculaires que j'aurais dû commencer à avoir, puisque je me sentais encore des jambes de jeune premier avec des pointes, seul sur le plat, à 35 km/h (je devais être très pressé d'arriver pour enlever mon c.. de cette foutue selle ! ).
Une nouvelle bière, un plat de nouilles et une autre nuit avalés, c'est à 5h15 que je m'élançai pour l'étape finale (de 120 km), en redoutant les dernières bosses du sud de l'Essone. La première partie est en effet idéale par son relief (il n'y en a pas), et seul un gros orage avec des bourasques de vent permettent de faire varier le paysage un peu morne de la Beauce. C'est ainsi que je fais les 80 premiers kilomètres à une moyenne de 29 km/h... jusqu'à Etrechy où les choses se compliquent comme prévu. Mais ça sent l'écurie, et j'arrive vers 9h40 à Ballainvilliers.
Et comme il est dans l'ordre des choses qu'un Bordeaux-Paris se termine à Paris, je poursuis ma route jusqu'à la maison avant de prendre la voiture pour aller rechercher les sacs et le trophée laissés à Ballainvilliers.
Officiellement, 623 km en 51h40 avec une place scratch de 40ème (qui peut m'expliquer ce que ça veut dire ?)
Le Narrateur et acteur de cet exploit : Eric L.

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