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CSM13
15 décembre 2016

Sortie Club Porte Dorée (11/12/16)

Crevant l’intersaison !

Je mets le nez à la fenêtre, le feuillage des arbres étincelle sous les réverbères…je lève le nez, je vois les étoiles ! Bon ! me dis-je, la lessive est terminée, on peut y aller !
Même pas le temps de se brûler la langue avec un petit noir, François règle les derniers détails des licences sur le trottoir. On y voit que du bleu…des papiers, des chèques s’échangent, ça deal dur ce matin.
Claude N, de retour, exhibe un coupe-vent rouge. On le tiendra à l’arrière du train pour faire le fanal ! Eh oui ! Aujourd’hui brouillard au menu. Il faut avoir de l’appétit car on en aura jusqu’à plus faim. Les lunettes sauteront assez vite malgré la chaussée aveuglante de soleil. Entre deux éclats de soleil, nous ne voyons pas à 50 mètres. Pour les bigleux, dont je fais partie, ce ne fut pas simple, coincés entre brouillard et aveuglement. Notre peloton prend l’allure d’un ruban bleu sur les pistes cyclables. Il s’étend, se détend, se déroule, sinueux et harmonique. Un ballet ouaté. Tout avait bien commencé pourtant…mais nous ne nous attendions pas à cette sortie vraiment…spectrale.
Traditionnelle traversée du Bois de Vincennes pour accrocher Alain A au pont de Joinville. L’occasion pour moi de profiter d’une vue magnifique. La Marne trempée d’orange au soleil levant, se fond dans un ciel bleu. Le pont de Joinville arbore nos couleurs ! Le squelette des arbres déchirent l’horizon…et les péniches couchées sur l’onde cotonneuse, des oies cacardantes animant de leurs ailes ce paysage figé, perçant ce halo. Epatant ! dirait Pathé en voisin, un vrai décor de cinéma…
Au marché de Saint-Maur, Karim a la bonne idée de crever ! On s’étale près des étals et des chalands à cabas.
Notre bon Président prend la réparation en charge et chouchoute notre petit nouveau. Nous repartons pour une poignée de kilomètres, au moins trois…Puis c’est notre lanterne rouge qui crève ! Là, on répare en famille. Henri retrouve ses réflexes de mécano, s’occupe de tout. Pendant ce temps Claude devise joyeusement avec nous autres. On ne va pas rentrer de bonne heure, se dit-on. Nous sommes néanmoins joyeux.
Puis viennent ces successions de nappe de brouillard, d’éclaircies…l’élastique se tend mais jamais ne rompt. Quelques gouttes ruissellent du casque, collent aux lunettes. On s’attend aux carrefours. On tergiverse un peu, on regarde l’heure. Il faut rentrer. A Ormesson l’élastique se décroche. Pourtant il n’y a plus de brouillard; débrouillards, deux groupes rentreront séparés. Nous lâchons Alain à Saint-Maur. A la pyramide de Vincennes, Etienne et moi décidons d’aller faire deux tours du circuit dit « du polygone ». Il me fera rapidement sauter de sa roue. Il n’est pas rassasié… ah ! Cette jeunesse !
Malgré les déboires inhérents à l’intersaison, nous aurons fait près de 70 kilomètres et fini avec une relative chaleur sous un soleil affirmé. Le Narrateur : Didier A.

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