Randonnée de Montapeine (23/04/16)
6 participants : Didier A., Alain A., Christelle C., Gil G., Patricl LC., Just de V.
Distance : 225 km.
Monte à peine et à suée.
En tant que novice sur ce parcours, j’eusse supposé que le parcours eu été aussi lisse que le programme de nos présidentiables…eh bien non mon colon ! Ce fut la bataille de la marne.
Montapeine est en fait le nom d’un lieu-dit (ou plutôt d’un lieu Meaux-dit) où se situe une belle côte lieu du dernier contrôle… Parcours truffé de côtes et de descentes avec des pourcentages à faire pâlir n’importe quel financier avide de fructifications tombées dans l’oubli depuis longtemps (la fructification pas les banquiers). Quel beau placement pour cyclistes envieux de peaufiner leur programme en vue de la Belgique ou du mont Ventoux…suivez mes pensées.
Arrivé à Meaux de bon matin, Alain A, Didier A, Christelle C, Patrick LC, Gil G et Just V s’élancent donc sur le parcours. L’élan est vite brisé sur un vent contraire. Après quelques kilomètres, nous tournons à droite d’un mémorial. Mémorial pour… mémoire. Quelques instants plus tard, nous tournons à droite d’un mémorial…à cet instant la mémoire revient, c’est le même ! Nous venons de faire une boucle. Ça sera la seule fausse route du parcours, mais elle nous place dans les derniers participants et nous fermerons tous les contrôles comme des noctambules font la fermeture de boites parisiennes. Fi des quelques kilomètres supplémentaires, nous sommes venus pour rouler (grimace). Il faut dire qu’il fait frisquet et le vent froid ne nous réchauffe pas. En avril ne te découvre pas du coupe-vent dit l’adage cycliste.
Nous voilà parti à l’assaut de Pierrefonds…nous traversons des forêts tapissées d’une nuée de fleurs bleues, édredon forestier méritant LA photo artistique si les côtes ne commençaient pas à se succéder. Pas étonnant, nous quittons le 77 pour le 60. Le temps nous semble long entre côtes et vent, les estomacs commencent à parler…où est ce foutu contrôle ? Après plus de 70 kilomètres se profilent les tours de Pierrefonds et la perspective de fruits secs aussi édulcorés que la restauration du château par Viollet-Le-Duc. Nous jetons notre dévolu sur les restes laissés par nos prédécesseurs… Nous avons maintenant un vent plus favorable.
Nous quittons le 60 pour le 02 en contournant Villers-Cotterêts quand Didier demande un bon de sortie à Longpont histoire de saluer un de ses anciens élèves à l’auberge de ce magnifique village. Le temps d’un selfie (moi je dirais selfish, mais je vais passer pour vieux râleur) nous replongeons dans la campagne profonde.
Et toujours ce régime de routes défoncées, gravillonnées, pentues. Le compteur, en descente a même affiché un 60 ! Didier et Patrick nous font des remakes d’Anquetil et Poulidor sur le Puy de Dôme souvent suivis par Alain. Gil a mis en route le diesel, Just montre des signes de fatigue, Christelle affiche une belle forme et s’accroche courageusement.
Nous traversons la forêt de Retz, riche en monuments, souvenirs de la grande guerre. Une halte photos parmi des canons et crapouillots, nous permet de rencontrer un couple de cavaliers que nous immortalisons sur support numérique puisque l’argentique est à ranger à côté des dits canons susmentionnés…échanges de bon procédé, nous serons à notre tour rangés dans le dossier photos du téléphone de Just.
A ce moment-là, Christelle nous apparait légèrement poussiéreuse avec un belle accroc sur à la manche de sa veste. Victime d’une chute sur du gravillon elle ne nous avait rien dit. Mais preuve à l’appui, sur la photo elle apparait de trois-quarts…coquetterie féminine, elle cache les traces de sa chute…c’est une dure à cuire ! Loin de moi l’idée de la cuisiner…
Enfin, après plus de 120 kilomètres, le deuxième contrôle, à l’ombre du château de la Ferté-Million-en ruine celui-là- où nous pouvons trouver des sandwiches en plus du traditionnel cake. Nous rattrapons quelques égarés (2). Nous ne sommes plus les derniers !
Nous traversons ensuite les vignes de Champagne ! Surplomb de la Marne, traversée de la Marne et autant de montées et descentes sur des routes de vignoble. Je laisse vagabonder votre imagination sur l’état des routes…
Le soleil se montre, se cache, se montre, se cache, mais la température ne monte pas autant que nous, sur nos montures.
Après plus de 160 kilomètres c’est enfin le dernier contrôle (Montapeine) où nous pouvons perdre le nôtre et prendre autant de victuailles que nous voulons…nous faisons la fermeture, je vous l’ai dit ! La fatigue se fait sentir et nos hôtes nous détaillent la fin de parcours… encourageant ! Il nous reste 45 kilomètres et encore de belles côtes comme la dernière, Varreddes…j’ai envie de la rebaptiser Vas-Raide.
Retour dans de 77. Didier fait cavalier seul sur la dernière partie…il ne se relève pas après les ascensions et fait les descentes. Attente à Jouarre mais il ne voit personne. Traversée de la Seine -et- Marne sur des routes en ruban posée sur les champs et toujours personne. A Trilport un panneau indique Meaux à 5 km…ouf ! On respire ! Mais non ! Il faut prendre la côte de « Vas-Raide »en passant par Germigny-l’Evêque. Petite pensée pour Joop Zoetemelk … à vrai dire je n’ai aucun souvenir de cette dernière côte, c’était juste une parmi d’autres et c’était la dernière. Contournement de Meaux et arrivée à 18 h ! Je ne me souviens pas non plus d’être rentré aussi tard d’une 200…
D’après les GPS le dénivelé était de 2800 m. D’aucuns diront que le GPS n’est pas fiable, mais nos jambes savent que l’on n’est pas loin du compte. Ne parlons pas de moyenne…seul un savoyard pourrait comprendre !
98 participants sur le 200, pour 278 au total. Un parcours grandiose sur des routes désertes avec un semblant d’exode rural. Le club de Meaux organisait un autre rallye le lendemain…bravo !
Patrick et Didier était de nouveau à Thiais ce dimanche. Patrick sur le 90 et Didier sur le 55…Simple décrassage. J’ai comme l’idée que Patrick va devenir de plus en plus difficile à suivre.
Prochain rendez-vous en Belgique, on prend les mêmes et on recommence seul Just ne sera pas là !
Le Narrateur : Didier A.