CycloSport : Les Blés d'Or (17/04/16)

2 participants : Diane L., Patrice L.
Distance : 157 km.
Météo : 7°C à 18 °C. Soleil et brume.

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Nous nous pointons, Diane et moi, juste à temps à Lèves pour arracher les deux derniers dossards du grand parcours, le 288 et 289.
Ca part très vite, nous intégrons un petit groupe. Seulement, à chaque virage serré, chaque intersetion, chaque relance, Diane perd vingt mètres, qu'il faut bien combler. Et voici qu'elle entend un bruit bizarre dans sa machine; ce coup-ci, c'est cent mètres qu'il faut reprendre... Ca marche comme ça une heure, soit vingt-neuf kilomètres, avant qu'elle ne cale.
Et merde! Derrière on se plante et faisons quelques hectomètres de trop. Désormais, de la course nous ne verrons plus que les malchanceux, les abandons, et le camion-balai. J'emmène mon leader dans le Perche à allure raisonnable. A cinq bornes du ravito, un bénévole me glisse: "c'est maintenant que le plus dur commence." En tous cas, le ravito s'avère hyper décevant: pas de chaud, reste de Coca, une banane, quatre-quart, bref, on repart frustré.
Le programme annonçait "quelques côtes dans le Perche". En fait, sur les 1445 mètres de dénivellé au moins 1300 sont concentrès là, en à peine cinquante bornes, une tuerie, bosses vicieuses, suite de murs monstrueux, un traquenard duquel mon leader se sort avec sérénité, flegme partagé par le conducteur du camoin-balai.
Au kilomètre 130, le deuxième ravito ressemble au premier, sauf quelques carrés de chocolat noir, et une ambiance plus détendue.
Nous nous encquerrons de l'Histoire du château de Villebon, merveille en briques du XIV ème, devant lequel nous faisons halte. Il faut repartir dans l'or des champs de colza, et Diane n'avance plus. Connaissant mon leader, je lui fiche la paix, le temps qu'elle se ressaisisse. C'est fait! Les quinze dernières bornes sont effectuées à un bon train.
Nous franchissons l'arrivée à 17h35mn, soit 22 minutes trop tard pour mériter un Blé de Bronze. On s'en fiche: Diane a parcouru 158.98 km à 21.54 de moyenne sur un pacours magnifique mais terrible en son coeur.
Qu'ajouter? Dans la salle, on remballe. Deux ou trois personnes sont vraiment gentilles, les autres beaucoup moins. Pateau-repas froid, café, bière. Face à l'attitude hautaine, voire odieuse d'un organisateur, je me jure que la prochaine fois (s'il y en a une), je ferais en sorte qu'il me regarde autrement. Le Narrateur : Patrice L.