Séjour à Embrun (14 au 19/06/15)
2 participants : Patrice B., Jean-François N.
Distance : 487 km et 9 592 mètres de dénivelé positif.
Du 13 au 20 juin, en compagnie de Patrice, je participe au séjour organisé à Embrun par « les stages du soleil »;
La région est magnifique, les journées sont longues, les cols déneigés et la circulation reste raisonnable. Les conditions idéales sont réunies pour une semaine de vélo réussie. L’hébergement est situé en bordure immédiate du lac de Serre-Ponçon. La vue est somptueuse. On distingue au loin le massif du Mercantour encore enneigé. Les sommets déchiquetés qui nous entourent contrastent avec la surface paisible du lac.
Lors du briefing d’accueil, Guillaume nous présente le déroulement du séjour. Compte tenu d’une météo instable qui prévoit des orages jusqu’à mardi, le programme est quelque peu modifié. Les sorties longues qui devaient alterner avec des sorties plus courtes sont remises en fin de semaine.
Dimanche 14 juin : montée à la station des Orres (42km - 1 115 m de D+)
On accède a la station des Orres directement depuis Embrun. Ce parcours va servir à composer 2 groupes de niveau qui partiront à des horaires décalés dans les jours à venir.
C’est une montée longue et régulière, mais présentant peu d’intérêt. Les plus costauds sont largement devant. Quelques imprudents se lâchent et se mettent dans le rouge pour assurer un bon classement. Ils rejoindront vite le groupe 2 dans les jours suivants, tant le niveau des premiers est impressionnan.
Lundi 15 juin : montée la station du Risoul (83km - 1 585 m de D+)
La grimpée débute à la sortie de Guillestre que l’on rejoint après une vingtaine de km par la route qui surplombe la rive droite de la Durance. Comme la veille, c’est une grimpée classique en station. La chaussée adaptée au trafic routier est large et bien revêtue, mais quelque peu monotone. Par contraste, le chemin du retour qui emprunte à nouveau les «balcons de la Durance» offre une vue superbe sur la vallée de la Durance et la rivière qui roule en contre bas.
Mardi 16 juin : montée à Crevoux
Le village de Crevoux se situe au bout d’une vallée parallèle à celle des Orres. L’accès se fait depuis Embrun.
La montée au milieu des herbages et du bétail ne ressemble pas à celles des jours précédents. Nulle station en vue, juste le village de Crevoux que l’on atteint au bout d‘une vingtaine de kilomètres. Pour continuer à monter, il faut franchir un pont en contrebas. La route traverse alors un vaste cirque puis s’élève brutalement sur 3/4 km jusqu’à un relais de chasse. À partir de cet endroit, c’est une piste de terre et de cailloux qui, sur 8 km, gagne le col du Parpaillon, cher à Didier. Nous lui en laisserons l’exclusivité qu’il revendique. Après une coute pause nous redescendons bien vite pour fuir les essaims de mouches qui nous assaillen.
Mercredi 17 juin : col de l’Izoard (142km - 2 610 m de D+)
Comme les jours précédents, nous empruntons les « balcons de la Durance ». À la sortie de Guillestre, la route progresse entre les hautes parois rocheuses des gorges du Guil.
Encore quelque kilomètre puis c’est un embranchement sur la gauche et le début des véritables difficultés. La traversée d’Arvieux puis la rampe de Brunissard qui lui succède frisent parfois les 12%. L’itinéraire progresse ensuite à flanc de montagne par de nombreux lacets qui en rompent la monotonie. On rejoint l’univers minéral de la casse déserte par une courte descente puis c’est à nouveau quelques kilomètres à 8% pour rejoindre le dernier virage à gauche qui nous déposent au col.
Après la descente sur Briançon, on longe la Durance jusqu’à la Roche de Rame où nous attend la surprise du jour : une rampe de 1,5 km a 11% qui s’élèvent brutalement devant nous. Après la difficulté de l’Izoard, l’épreuve est bien cruelle ! La fatigue se fait sentir et les derniers kilomètres coutent cher.
Jeudi 18 juin : barrage de Serre Poncon (80 km - 1 915 m de D+)
Pas de grand col pour cette journée de récupération, mais tout de même du dénivelé. Le circuit se déroule sur le versant nord du lac. Il passe par Chorges et Reallon et enchaine 4 montées de 5 à 10 km chacune.
Il fait un temps magnifique. Le pique-nique en surplomb du barrage nous permet d’admirer une partie moins connue de ce gigantesque réservoir qui irrigue toute la vallée de la Durance. Le retour en compagnie de quelques transfuges du groupe 1 se fait au rythme de la promenade afin de profiter à plein de cette belle journé.
Vendredi 19 juin : col de Vars et col de Pontis (130 km - 2 223 m de D+)
La boucle du col de Vars depuis Embrun couronne le séjour.
On emprunte une dernière fois la route des Balcons de la Durance jusqu’à Guillestre où débute véritablement l’ascension du jour. Une première rampe assez raide de 8 km monte au vieux village de Vars. De là un long plat, conduit jusqu’à la station et permet de récupérer un peu d’énergie avant d’attaquer les 7 km qu’il reste à gravir pour atteindre le col à 2131 m.
Après Jausier et la pause déjeuner, 35 km de faux plat descendant avec le vent de face nous dépose au pied du col de Pontis. C’est une montée très raide de 5km avec un pourcentage moyen supérieur à 10%. Certains passages atteignent allègrement les 12/13%. Après cette « horreur » il ne reste plus qu’à redescendre sur Savine-le-Lac et emprunter la nationale qui nous conduit a Embrun après une dizaine de km très roulants, mais avec beaucoup de circulation.
Conclusion :
Une organisation bien rodée, des circuits équilibrés, des sites magnifiques, un hébergement de qualité et des accompagnateurs à l’écoute ont fait de cette semaine à la montagne un séjour sans fausses notes à recommander sans réserve.
Le narrateur : Jean-François N.