VTT : Randonnée du Massif de Fontainebleau (8/02/15)
4 participants : Patrice B., Alain K., Didier R., Just de V.
Distance : 45 km
Météo : 5 degrés au départ, temps nuageux
A l’heure dite, comme la messe, nous nous retrouvons au stade Jean Zay de Dammarie-les-lys et signons sans sourciller pour 45 km et 450m de dénivelé à travers une forêt que nous savons magnifique.
Quelques coups de pédale et nous voilà dans les sous-bois. Nous croisons des porteurs de matelas, adeptes matinaux de la sieste à l’ombre des rochers d’escalade. Malgré un rythme de plus en plus soutenu, comme toujours en VTT, beaucoup de vététistes nous doublent régulièrement comme s’ils avaient un sanglier aux trousses. De plus, doubler signifie rouler sur les bas-côtés herbus, là où justement les sangliers retournent le sol, bref c’est la double peine. C’est dire s’ils ont le mollet vigoureux. Patrice prend la tête du petit groupe tandis que Didier, à peine sorti d’un rhume, parvient à suivre le rythme. Il tousse de temps à autre pour nous rappeler qu’il n’est pas à 100% de ses capacités. Le parcours s’avère très roulant, pas de portage à travers des rochers et pas de raidards non plus. Simplement de belles bosses que Patrice avale allègrement, Just dans le coup pas loin avec Alain qui met un point d’honneur à ne pas passer sur le petit plateau. Sans surprise Patrice arrive le premier au ravito. La soupe nous y attend. Du potiron ? Y en a ! c’est délicieux et bon pour la récup., l’idée surgit d’en proposer à notre rallye. Alain cite avec à-propos Confucius : “où le pote ira, les potes iront” ce qui nous amène à remonter sur nos montures tels les 3 mousquetaires qui, comme chacun sait, grimpaient les bosses 4 à 4. Futaies de hêtres, de bouleaux, de pins, la forêt nous dévoile toute sa panoplie de paysages tandis que notre responsable hygiène-sécurité-vtt-culture nous dévoile -comme les roues- que jadis, elle, la forêt, ne se prénommait pas Marie mais s’appelait Forest de Bière, dérivé de bruyère. Hum, qui dit bière dit arrivée, Patrice accélère un peu plus. Didier nous pose maintenant une question : vous savez ce que sont les sempites ? il a vu une allée de ce nom. Onques non, nous lui répondîmes, dépités de ne pouvoir tenter le banco. Ca viendrait ti de sempiternel ? Que nenni ! La toile nous apprend un fait d’automne sanglant : le garde Césaire Sempité a été assassiné dans la forêt en septembre 1887 et son meurtrier n’a jamais été retrouvé, et n’a pas été pendu au chêne qui porte son nom. Il a été abattu lui par la tempête de 1999, c’était le plus vieux chêne de la forêt. http://fr.calameo.com/read/0000794422bdf5f1558c6
Le soleil pointe timidement son nez et nous avons pris des couleurs, décision est prise de faire une photo au milieu des rochers. Las, le photographe est si impressionné d’avoir devant lui des représentants du CSM 13 qu’il en tremble un peu. La photo sera floue. Dans ce cas, dans mon métier, on dit “c’est un document”. Re-point de convivialité (c’est le nom donné par les organisateurs), re-potage et reparti. Patrice caracole toujours en tête. Ca commence à tirer dans les jambes et voilà que la fin du parcours se révèle boueuse, une boue argileuse qui n’éclabousse pas mais qui colle. L’impression de pédaler dans de la glu plutôt que dans du yaourt. La route arrière se prend l’envie de patiner tandis que l’avant joue à la danseuse étoile avec des pas chassés latéraux. Ne pas ralentir sinon c’est pire. Vous avez vu Le salaire de la peur, eh bien là aussi, la consigne c’est Nini, nitro-vite, nitro-lentement. Et encore c’est pas montant. Enfin un sol dur sous les crampons et Patrice attend ses compagnons. Nous finissons en trombe et enjoués par la bière et la saucisse grillée traditionnellement offerte. Il est midi, on se sent bien. NB : il est possible que le narrateur se soit un peu mis en avant mais il faut bien en tirer un avantage, non ? Le narrateur : Patrice B.