CycloSport : La Marmotte (2/7/11)
2 participants : Sylvain H., Just de V. et un invité Hidare R.
Distance : 175 km + 15 km de descente depuis l’Alpe et 5 000 mètres de dénivelé.
Météo : très beau temps, froid le matin 8°C et 33°C à l’arrivée.
2 super-motivés du 13 , Sylvain H pour sa 5 ème participation consécutive( !) , et Just pour sa 4 ème (07/09/10) et un invité ; Hidare R déjà vu au sein du train bleu.
Départ en voiture vendredi matin dès potron- minet , Just emmène Hidare et Sylvain . Arrivée en début d’après midi à l’Alpe d’huez où nous récupérons nos plaques et puces électroniques, ambiance très caractéristique des grands évènements . Plus que jamais , la Marmotte est l’épreuve fétiche des hollandais , mais pas seulement, des belges, beaucoup de danois aussi, des italiens , des anglais des espagnols ….., plus de 80 % d’étrangers au total pour environ 7500 participants ( Marmotte et mi Marmotte) , 41 nations , je me suis trouvé sur la ligne de départ à échanger quelques mots avec un sud africain de Cape Town qui me saluera « amicalement » en me dépassant 3 kms avant l’arrivée ! Inutile de présenter Sylvain , il fait une grande saison dans la perspective de Paris Brest Paris son objectif majeur, sa performance à battre l’an passé , 7 h45 , record du club je crois. Mes ambitions sont plus limitées, au fond mon objectif est de réaliser l’argent dans la catégorie inférieure( 40-49ans) , objectif que j’avais manqué à 20 minutes près en 2007 et en 2009 . Hidare participe pour la 3 è me fois , il porte un maillot CSM 13 ancienne mouture, on se souvient de l’avoir vu dans les sorties du club il y a 2 ou 3 ans, depuis il roule assez peu mais bien ! il a monté l’an dernier l’Alpe d’Huez en 56 ‘ !! Son matériel est très sophistiqué , il s’est passionné pour les équipements et il ne cesse d’améliorer ; suite à des achats – ventes par internet, une vingtaine de vélos en 2 ans ! , son package cadre/ transmission. Bref , l’ambiance est compétitive à la veille de cette prestigieuse Marmotte, et nous restons dans l’ambiance course en invitant à dîner Pierre , représentant des équipements d’électrostimulation Compex . Descente le matin dans la froidure avec un petit peu de stress il faut bien l’avouer ! Sylvain part à 7 h, Hidare 7h 30 et Just 8 h ; je vais raconter mon parcours. Je fais la montée du Glandon , assez irrégulière mais toujours aussi magnifique, à bon rythme , en essayant de me préserver au maximum , la route est longue ! Sans souci majeur, c’est la grande foule au sommet , les coureurs prennent leur temps sachant que la descente , comme l’an dernier, est neutralisée pour raisons de sécurité. En effet , j’effectue la descente assez doucement, je suis même contraint de stopper , la route est bloquée par une ambulance. Retour aux affaires et au chrono dans la vallée, seul dans un premier temps, j’accélère pour rejoindre un groupe …… qui n’avance pas ! Personne pour relancer, je prends mon mal en patience en me disant que la montée du Télégraphe ne m’en paraîtra que plus facile, et c’est ce qui se passe ! Pour la 1 ère fois en 4 éditions, le Télégraphe se passe bien , à un petit rythme certes, le mien, un peu plus d’une heure pour atteindre le col, au km 91 et 2500m de dénivelé , tout cela paraît bien engagé. Seulement , après le ravitaillement des Verneys à Valloire, le Galibier se dresse majestueusement, le paysage est splendide mais les choses se compliquent terriblement. C’est , arc-bouté sur mon Scott que je parviens à rejoindre le sommet à 2640 m en un peu plus de 2 heures d’ascension . Je ne m’arrête pas et je ne prends pas non plus la peine de me ravitailler si bien que la descente me paraît un vrai supplice. Je ressens les inégalités de revêtement dans les cervicales, j’ai l’impression de ne pas avancer, des bourrasques d’un vent glacial très violent et en pleine face m’obligent à stopper pour enfiler le coupe vent . Je n’aime pas cette descente qui n’en finit pas, les tunnels avalés à pleine vitesse dans le noir, les « coups de cul » qui finissent par scier ce qu’il me reste de jambes , la sueur ( ou la crème solaire) dans les yeux ….. J’en ai vraiment assez , tellement que je rejoins le ravitaillement au Bourg d’Oisans et que j’y reste si longtemps que je perds environ 1000 places au classement ! Il faut dire que j’ai découvert une « fontaine » de mortadelle fraîche directement sortie du camion réfrigéré, encouragé par la préposée, j’en engouffre des poignées entières , ce qui me donne le courage de repartir pour la montée finale. L’Alpe d’Huez, tout à gauche dès le pied, 30*27 , mais que les premières rampes sont longues ! virage 21 et 20 sont certainement les 2 plus durs, pour la première fois en 4 montées ( Etape du Tour 2006 , Marmotte 07et 09 ) je parviens à La Garde sans m’arrêter ni me mettre dans le rouge ! Je continue à mon rythme pour passer à la ligne au chrono de 10h10 ( sans la descente du Glandon ) , 10h50 au total , j’ai l’argent , je l’aurais eu dans la catégorie inférieure, contrat rempli mais ce n’est pas encore la gloire , il faut que j’améliore d’une grosse heure pour l’or ! Nous nous congratulons avec Sylvain et Hidare, tous les deux ont l’or , 7h45 ( chrono total) pour Sylvain qui recule de 10’ / l’an dernier suite à une grosse fringale dans le Galibier, et 8h40 ( 8 h retenus ) pour Hidare gêné par des soucis avec son boîtier de pédalier . Mais le meilleur, c’est Pierre, le gendre de Didier , il réussit 7 h35 je crois pour une première , avec un tel pedigree, son fils le petit Antoine devrait faire un sacré compétiteur ! Nous décidons de rentrer le soir même et de nous relayer au volant, cela n’est pas très raisonnable peut être, mais la journée de dimanche est superbe et c’est en courant autour des lacs du Bois de Boulogne l’après midi avec un ami pour un décrassage que je me dis que le vélo c’est quand même bien plus amusant que de courir à pied…….donc c’est ma dernière participation à La Marmotte , il est probable que je ne participe pas à la Marmotte 2012, en fait je ne sais pas encore si je compte faire La Marmotte 2012. Le Narrateur : Just de V.